top of page

Déraciner la peur : partie 1

Dernière mise à jour : 15 sept. 2018


Quelles sont vos peurs les plus coriaces? Êtes-vous conscient de leurs provenances, de leurs racines?


Où prennent racine nos peurs?


Nos peurs prennent racine dans des zones sensibles et souvent blessées dont la souffrance a été refoulée ou déniée. Ne pas regarder notre réalité intérieure permet à des monstres imaginaires d’émerger derrière et devant nous. Nos souvenirs, nos relations présentes ainsi que l’anticipation de notre avenir deviennent alors hantés par ces spectres qui sont de véritables boulets, freinant nos passages à l’action et notre accomplissement dans les différentes sphères de notre vie.


Le fantôme le plus coriace avec lequel je me suis battu provenait d’une profonde blessure d’humiliation vécue avec mon professeur de troisième année du primaire. Par besoin d’être aimé et surtout protégé dans ce monde hostile qu’était pour moi l’école, j’avais refoulé la colère et la peine que je ressentais en lien avec ces événements. Cette réalité intérieure déniée m’amenait à développer une profonde peur de toutes personnes en position d’autorité. À vrais dire, je ne voyais plus la personne, je ne voyais que l’autorité qui était devenue un monstre qui cherchait à m’humilier.


Est-ce utile de vous dire combien ma relation à mes professeurs et premiers patrons a été difficile? Dans cette peur en partie inconsciente et irrationnelle, je réagissais fortement à tout ce qui me faisait penser de près ou de loin à l’humiliation. Dans cette hypersensibilité, dire qu’il fallait me prendre avec des gants blancs est même un euphémisme. Heureusement, depuis, j’ai exorcisé ces spectres qui m’empêchaient de voir la réalité et me portaient à la réaction plutôt qu’à l’action.


Si vous souhaitez déraciner vos peurs, vous devez tout d’abord identifier la zone sensible, la blessure qui en est à l’origine. Pour ce faire, vous pouvez observer les spectres et tenter de les identifier. Ils se nomment humiliation, abandon, rejet, domination, trahison, culpabilisation et dévalorisation. Lequel de ces spectres vous hante? De quelles relation ou situation est-il né?

Pour cette première étape, je vous suggère de simplement vous observer afin de répondre à ces deux questions. Les réponses que vous y trouverez seront peut-être surprenantes. Quoi qu’il en soit, en choisissant d’ouvrir vos yeux sur votre réalité intérieure vous permettrez à votre conscience de déployer sa lumière. Parfois ce nouvel éclairage permet d’apaiser notre peur, car il nous montre la réalité qui est très fréquemment moins effrayante que notre imaginaire alimenté par nos blessures psychiques.


Dans le prochain article de la série « Déraciner la peur », j’approfondirai avec vous la guérison des blessures psychiques.

4 vues0 commentaire
bottom of page